Autour du monde, Noémie a donné sens à sa vie
Ouest France, Avranches - Modifié le 30/09/2013 à 12:48 - Consulter l'article en ligne
A 24 ans, master de Droit en poche, elle a tout quitté.
Elle est partie courir le monde pour se découvrir.
Partie sur les chemins de vie pour une renaissance.
Entretien
Noémie Pannetier, Avranchinaise destinée aux voyages.
Qui est Noémie ?
Je suis née à Avranches il y a 24 ans. J'y ai vécu les 18
premières années de ma vie et j'ai passé mon bac au lycée
Littré. Puis je suis partie à Paris où, à la Sorbonne, j'ai obtenu
mon master 2 de Droit du commerce international. C'était
juste avant mon départ pour un tour du monde en 2011.
Comment vous est venue cette furieuse envie de parcourir le monde ?
Depuis mon tout jeune âge, je me pose des questions sur le sens de mon existence. Une des questions les plus récurrentes : les choses arrivent-elles par hasard ou existe-il une part de destinée ? J'ai toujours pensé trouver mes réponses dans une partie du monde où s'intéresser à ces questions constitue un réel chemin de vie. Ce rêve est devenu réalité le 4 juin 2011.
Financièrement, vous vous débrouilliez comment ?
J'ai eu besoin de 15 000 € pour les dix mois. J'ai financé la moitié de mon tour du monde avec mes économies et la seconde moitié a été financée par mes parents. Sur place, le plus souvent, je logeais chez l'habitant, ce qui me permettait d'être au coeur des cultures. Je contribuais aux tâches ménagères pour remercier mes hôtes. Ce procédé me convenait parfaitement. Cet échange réciproque me permettait d'économiser mon argent pour voyager plus longtemps. Ma dépense principale ? Les billets d'avion pour lesquels j'ai dû dépenser 8 000 € au total.
Quels pays avez-vous sillonnés et dans quel but ?
J'ai visité dix pays en dix mois. En Birmanie pour sa culture bouddhiste, en Thaïlande pour les plages et la fête, en Malaisie par curiosité, à Singapour pour me faire ma propre opinion. En Indonésie pour toutes ses merveilles. En Australie pour ressentir ce que ressentent tous les jeunes Français qui s'expatrient là-bas. Au Vanuatu pour les tribus qui vivent en totale harmonie avec leur environnement naturel. En Nouvelle-Calédonie pour la beauté de ses paysages. Au Népal pour sa culture spirituelle et un trek au coeur de la chaîne himalayenne. Enfin, le Brésil pour finir mon tour du monde en beauté au coeur du Carnaval de Rio.
Quel est votre souvenir le plus marquant ?
Lorsque j'ai quitté ma famille d'accueil sur le tarmac de l'aéroport de la petite île de Tanna au Vanuatu. J'ai ressenti une immense tristesse comme si je me détachais d'une partie de moi-même. Cette famille m'a beaucoup appris sur le plaisir des choses simples. Leurs valeurs étaient exactement similaires aux miennes. Ils avaient besoin de peu pour être heureux.
Le plus « désagréable » ?
Lorsque toutes mes affaires ont été volées dans un temple en Thaïlande. Je commençais seulement mon périple. Je n'avais plus rien, ni passeport, ni carte d'identité, ni permis de conduire. Des jeunes de mon auberge à Bangkok se sont cotisés pour m'aider à payer ma chambre le temps que ma situation se régularise. Cette solidarité m'a beaucoup touchée.
